Malcolm
Little, né à Omaha (Etats-Unis), est le fils d’un charpentier prêcheur
baptiste, mort en 1931. Malcolm Little est convaincu que son père a été tué par
des militants proches du Ku Klux Klan. Il est emprisonné en 1946 pour des faits
de délinquance. Durant son séjour en prison, il découvre Nation of Islam, une organisation
politico-religieuse prônant un nationalisme afro-américain, correspond avec son
leader Elijah Muhammad et se convertit à l’islam.
A sa sortie de prison en 1952, Malcolm Little prend le surnom de Malcolm X.
Little est le nom du maître blanc de son ancêtre esclave et il
refusait de le porter, préférant la lettre X, pour indiquer qu’il ne connaît
pas son vrai nom, celui de ces ancêtres africains (comme le x utilisé en math pour
une inconnue).
Il devient un activiste de l’organisation Nation of Islam (appelé Black Muslims dans la presse), mouvement musulman sectaire, marqué par un nationalisme noir et le rejet de l’homme blanc, considéré comme exploiteur, esclavagiste et capitaliste. Il est apprécié pour ses qualités d’orateur et rapidement devient le porte-parole de l’organisation. Il prêche le séparatisme noir et défend l’idée de la création d’une république noire indépendante au sein des Etats-Unis.
En mars 1964, ne s’entendant plus avec Elijah Muhammad, Malcolm X quitte Nation of Islam, qui n’est qu’un mouvement religieux et non politique. Il se convertit à l’islam sunnite orthodoxe et fonde sa propre organisation religieuse, « The Muslim mosque inc ».. Il rejette l’intégration des Noirs et refuse de condamner la violence des opprimés.
En avril 1964, il effectue un pèlerinage à la Mecque (Hajj) et à son retour il se fait appeler El-Hajj Malek El-Shabazz. Il condamne le racisme anti blanc de Nation of Islam et fonde l’Organisation pour l’unité afro-américaine, un mouvement politique non religieux, faisant de l’unité de tous les Noirs sa priorité.
Après avoir été l’objet de plusieurs menaces, Malcolm X est assassiné le 21 février 1965 lors d’un discours public par des militants de The Nation of Islam. L’héritage de Malcolm X a inspiré, par ses idées, le Black Panther Party fondé en 1966. Son héritage a aussi fait l’objet de nombreux documentaires, livres et films au fil des générations. Un formidable regain d’intérêt a eu lieu en 1992 lorsque le réalisateur Spike Lee a sorti le film Malcolm X.
Malcolm X est devenu un symbole pour beaucoup de gens qui ont grandi au cours de l’âge d’or du hip hop, qui faisait souvent référence à la fierté et à la libération des Noirs. Il est aussi devenu un symbole pour les générations futures. Encore aujourd’hui, il est courant pour beaucoup d’affirmer leur rattachement à Malcom X, en expliquant :
« Je suis plus Malcolm que Martin ».
Et, bien que le hip hop traditionnel a depuis renoncé à son avantage militant, l’héritage de Malcolm X, lui, n’est pas mort, il est même plus fort que jamais.
Pour célébrer son héritage, voici 20 citations de Malcolm X qui sont toujours d’actualité.
Citations de Malcolm X sur la liberté
1- Je crois qu’il y aura en fin de compte un affrontement entre les opprimés et ceux qui font l’oppression. Je crois qu’il y aura un conflit entre ceux qui veulent la liberté, la justice et l’égalité pour tous et ceux qui veulent continuer les systèmes d’exploitation.
2- Pas besoin d’être un homme pour se battre pour la liberté. Tout ce que tu as à faire, c’est d’être un être humain intelligent.
3- Le Dr King veut la même chose que moi. Liberté.
4- On ne peut pas séparer la paix de la liberté parce que personne ne peut être en paix s’il n’a pas sa liberté.
5- Si nous ne défendons pas quelque chose, nous risquons de ne rien mériter.
6- Il n’y a pas de révolution où on aime l’ennemi, où on supplie le système qui nous exploite de nous intégrer.
7- Quand un homme défend la liberté en étant extrême, cela ne peut pas être un crime.
8- Si vous n’êtes pas prêts à mourir pour elle, mettez le mot ‘ liberté ‘ hors de votre vocabulaire.
Citations de malcolm X sur la violence
9- Concernant la non-violence, il est criminel d’apprendre à un homme à ne pas se défendre quand il est constamment victime d’attaques brutales.
Citations de Malcolm X sur l’éducation et l’apprentissage
10- Sans éducation, tu n’iras nulle part dans ce monde.
11- Chaque fois que vous voyez quelqu’un qui réussit mieux que vous, il fait quelque chose que vous ne faites pas.
12- Les gens ne réalisent pas à quel point un simple livre peut changer toute une vie.
13- Il n’y a pas mieux que l’adversité. Chaque défaite, chaque déchirement, chaque perte, contient sa propre semence, sa propre leçon qui nous permet de faire mieux la fois suivante.
14- L’éducation est le passeport vers le futur, car demain appartient à ceux qui le préparent aujourd’hui.
Citations de Malcom X sur l’acceptation de soi et l’amour propre
15- Une race de gens est comme un homme individuel ; tant qu’elle n’utilise pas son propre talent, n’est pas fière de sa propre histoire, n’exprime pas sa propre culture, n’affirme pas sa propre identité, elle ne peut jamais s’accomplir.
16- Qui vous a appris à haïr la texture de vos cheveux ? Qui vous a appris à haïr la couleur de votre peau, à tel point que vous la blanchissez pour être comme l’homme Blanc ? Qui vous a appris à haïr la forme de votre nez et la forme de vos lèvres ? Qui vous a appris à vous haïr du sommet de votre tête à la plante de vos pieds ? Qui vous a appris à haïr votre nature ? À haïr la race à laquelle vous appartenez à tel point que vous ne voulez pas être à côté de ceux qui vous ressemblent ?
17 – On ne peut penser à être acceptable aux yeux des autres avant de l’être pour nous-mêmes.
Citations de Malcom X sur les stratégies de division
18- Les médias sont les entités les plus puissantes sur terre. Ils ont le pouvoir de rendre les innocents coupables et de faire des coupables des innocents. Et c’est ça le pouvoir. Parce qu’ils contrôlent l’esprit des masses.
19- Si vous n’êtes pas vigilants, les journaux arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment.
20- Quand vous commencez à penser pour vous-même, vous leur faites peur, et ils s’efforcent de vous interdire tout contact avec l’opinion publique de peur que si l’opinion publique vous écoute elle ne veuille plus les écouter.